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ANALYSE

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Observations sur la Correspondance Nostradamus

par Jacques Halbronn

    Depuis que Theo Van Berkel attira notre attention sur une lettre de Jean Brotot adressée à Nostradamus, nous nous étions promis d’étudier d’un plus près ce recueil manuscrit, qui se trouve à la BNF (Latin 8592) et dont Jean Dupèbe a donné une édition latine et Bernadette Lécureux une traduction française intégrale.1

   Commençons donc par cette lettre du libraire lyonnais Jean Brotot en date du 20 septembre 1557 et donc relative à la production pour 1558. On a conservé la Pronostication pour 1558, parue, à Paris, chez Guillaume le Noir et dont l’Epître est adressée à Guillaume de Gadagne. Or, la dite lettre évoque d’autres destinataires : le gouverneur de Provence, le comte de Tende, et M. Joseph des Panisses, prévôt de Cavaillon. Brotot déclare que Nostradamus a rédigé deux pronostications de ce fait. Or, Joseph des Panisses était déjà le dédicataire de la Pronostication pour... 1555 (collection Ruzo dont nous ne possédons que la page de titre) parue précisément chez le dit Jean Brotot.2 Ne se pourrait-il que la lettre de Brotot ne fût pas correctement datée, dans le corpus des Lettres Inédites et qu’il fallût la placer en 1554, soit trois ans avant ? MDLIV et non MDLVII, erreur de copiste ? En tout cas Jean Dupèbe ne signale pas cette anomalie mais parle d’un certain remaniement, d’un tri opéré par Peiresc.3

   Pour notre part, nous avons tenu cette Pronostication comme suspecte. D’une part, parce qu’elle comporte des quatrains et que ceux-ci semblent avoir été réservés aux almanachs, aux calendriers, dans la tradition du Kalendrier des Bergers. D’autre part, parce que l’étude des quatrains tels qu’on les connaît uniquement par le truchement du Janus Gallicus et du Recueil de Présages Prosaïques, tous deux édités par Jean Aimé de Chavigny dans les années 1589-1594, a déjà fait l’objet, par nos soins, d’une étude critique (sur Espace Nostradamus) sans que nous ayons alors pris connaissance de l’incongruité chronologique de l’Epître de Jean Brotot dès lors qu’on la confronte à la dite Prognostication, portant sur sa page de titre, ce qui est tout à fait inhabituel en ce qui concerne les publications annuelles de Michel de Nostredame, le nom du dédicataire Joseph de Panisses, ce qui n’est pas le cas de la Pronostication pour 1557, pourtant adressée au Roi de Navarre, ni de celle pour 1558. Même l’almanach pour 1557 dédié à Catherine de Médicis ne l’indique pas en son titre.4 La lettre de Jean Brotot peut à la fois avoir servi à concevoir l’idée d’une telle Epître et d’une telle Pronostication pour 1555, année fortement chargée dans la mythologie nostradamique mais c’est aussi cette même lettre, qui donc a été conservée pendant des siècles, en un seul et unique manuscrit, qui permettrait de faire apparaître le subterfuge. Peter Lemesurier nous signale (sur le forum Nostradamus RG) opportunément que certains des quatrains de la Pronostication pour 1555 ont une tonalité particulière, dans le style “Garde toi Tours de ta proche ruine” (IV, 46), il s’agirait des “Presages for March 1555 and September 1555”. Ajoutons que certains quatrains de l’Almanach contrefait pour 1563, parus chez Barbe Regnault, sont précisément issus de la dite Pronostication ou en tout cas comportent des quatrains qui s’y trouvent également.5

   Jean Brotot, à son décès, laissera l’affaire à son fils, Pierre que l’on retrouvera publier l’Almanach pour 1565 et probablement pour 1567. Le RCN signale en effet un Almanach paru à Bordeaux, “chez la Veuve de Morpain, prins sur la copie imprimée à Lyon pour Antoine Volant et Pierre (sic) ”. Il faut probablement lire ici Pierre Brotot, le bas de la page de titre devant être tronqué.6 Nostradamus n’apprécie que modérément Pierre Brotot qu’il trouve alors trop jeune (Lettre XXXI).

   En tout état de cause, le contenu de la dite Epître nous interpelle et nous en reproduisons la partie finale, dans la traduction française de Bernadette Lécureux :

   “J’ai décidé de n’imprimer qu’une des pronostications, à votre choix ; quant à l’autre, à laquelle je voudrais surseoir pour l’instant, je la compléterai par les éléments utiles (...) Je compléterai les éphémérides destinées aux Séquanes (qu’on appelle aujourd’hui Bourguignons) par le catalogue des saints, les lunaisons et leurs significations ; j’ajouterai également les vers français (...) A chaque mois seront appliquées les sentences appropriées des philosophes. Je vous adresse l’almanach imprimé par Lyserot”.

   Est-ce à dire que les Bourguignons avaient droit à un traitement particulier ?

   Theo Van Berkel n’a-t-il pas raison de s’interroger sur ces compléments et ces ajouts dont parle Jean Brotot ? Pour le moins, cela peut nous conduire à ne pas attribuer à Michel de Nostredame la totalité de telles Pronostications. De qui sont ces “vers français” ? De qui ces “sentences appropriées des philosophes” ? En tout état de cause, il semble bien qu’il soit là question des quatrains figurant annuellement. Quant aux sentences des philosophes, il s’agit d’une certaine version du Kalendrier des Bergers, conservée seulement en allemand7 en rappelant que la vignette de la Pronostication est très proche de celle que l’on trouve dans certaines éditions du dit Kalendrier. Rappelons que dans cette somme populaire, chaque mois est décrit par un quatrain immuable.

   Il conviendrait d’ajouter au dossier des additions, une lettre (XXIII) de Iacobus Securivagus à Nostradamus, en date du Ier mai 1561, due à la récente mort de Jean Brotot. Le correspondant écrit : “Feu Jean Brotot, imprimeur (...) me consultait volontiers, cher Maître ; il me demandait aussi de composer quelques présentations soit pour vos ouvrages soit pour d’autres (...) J’ai eu l’occasion de rédiger quelque épigramme en tête de vos célèbres prédictions (...) Je vous prie de rappeler au fils ces relations privilégiées et d’insister auprès de lui pour lui demander de continuer à en user de même avec moi.” Il conviendrait d’identifier la part de ces “petites mains” dans la confection des publications annuelles et plurianuelles de Michel de Nostredame.

   A propos de chronologie, la première lettre signée Gabriel Symeoni concerne la date du voyage de Michel de Nostredame à la Cour, elle date du Ier février 1556. Symeoni écrit : “C’est avec grand plaisir que j’ai appris vos succès à la Cour, auprès du roi, de la reine et d’autres dignitairesetc.” Cette lettre est exactement contemporaine de l’Epître que Nostradamus adressa au Roi, et qui parut dans ses Présages Merveilleux8 et qui est de janvier 1556, ce qu’il faut rendre en fait par 1557, étant donné qu’alors le changement de millésime s’effectuait à Pâques. Il semble que d’autres voyages pour Paris aient été prévus qui ne se réalisèrent pas.9 Pour J. Dupèbe, le voyage à Paris eut lieu en 1555 et il fait le reproche à Jean Aimé de Chavigny d’indiquer 1556 dans son “Brief Discours de la Vie de M. Michel Nostradamus” (p. 24, note 77 et p. 13, note 13). Au demeurant, il se pourrait que la visite à la Cour ait eu lieu en 1555 ; en effet, Nostradamus semble, début 1557 (ce qui se disait alors janvier 1556, selon le style de Pâques) reconnaître que la visite est déjà ancienne et devoir s’excuser de son retard : “à cause que l’année passée, l’ait nestoit en telle sérénité ni les astres disposez, (il) ne me fut possible si amplement spécifier les faits & prédictions futures de l’an cinq cens cinquante & six (on notera que Nostradamus n’écrit pas 1556 mais 556) me sentant aussi presque du tout esblouy (...) d’avoir esté veu & touché & parlé au premier monarque de ce monde”. C’est en raison de l’effet même de la rencontre que Nostradamus n’aurait pu produire plus tôt la dite Epître.

   Passons à Jean de Chevigny qui semble avoir pris contact en septembre 1560 (Lettre XV) et avoir servi un temps de secrétaire.10 Est-ce le même personnage que Jean Aimé de Chavigny, connu pour avoir constitué la Première Face du Janus François, Lyon, Hér. P. Roussin, 1594 et préparé le Recueil de Présages Prosaïques ? Pour Jean Dupèbe, nous avons affaire à deux hommes différents.11 et de citer un passage de l’épître de Jean de Chevigny en tête de l’Androgyn de Dorat, datée de 1570. Or, nous pensons que cette épître est antidatée, notamment du fait12 qu’elle comporte une mention très précise d’un quatrain des Centuries, avec son exacte numérotation canonique, ce qui constituait encore un cas jamais vu avant 1570, en dehors des éditions des Centuries, également antidatées. Nous n’en souscrivons pas moins aux positions de Jean Dupèbe, datant de 1983, reprises en 1992 par Pierre Brind’amour, quant à un certain processus de substitution d’une identité à l’autre, point contesté notamment par Bernard Chevignard13 et par Patrice Guinard et qui reste en débat, plus de vingt ans après.

   Dans la Lettre XXII, il apparaît que Nostradamus serait coutumier de prédictions sur plusieurs années : “révolutions écrites de votre propre main et non encore achevées en particulier celles de 1561 à 1573” (Lettre XXII de Hans Rosenberger à Nostradamus et de Nostradamus à Rosenberger XXXII, voir aussi XXVII). Voilà qui nous conduit à penser que Nostradamus, comme ses disciples, ne dédaignait pas de couvrir toute une série d’années.

   Terminons notre rapide parcours par la Lettre XLI, en date du 27 août 1562 et qui comporte le passage suivant qui n’est pas sans évoquer le premier quatrain des Centuries à moins que ce ne soit l’inverse :

   “Pendant neuf nuits consécutives (...) assis, la tête couronnée de laurier et portant au doigt la pierre bleue, j’ai extrait, comme sur un trépied, ce que j’ai pu de ce bon génie qui résidait dans votre anneau. C’est ainsi que sous sa dictée, ayant saisi une plume de cygne (...) emporté par une fureur poétique je me suis lancé dans les vers qui suivent (...) Ange qui es mon gardien et me gouverne, fais que je vaticine sur la transformation des choses de la nature, comme du haut d’un trépied d’airain, selon le cours des astres.”14

   Cela se poursuit par une invocation à la “Sainte Vierge mère” et à “Michel archange” et comporte des développements alchimiques.15 Nostradamus y apparaît comme un fervent catholique, lui qui d’ailleurs s’adresse à Pie IV dans son almanach pour 1562.16 Signalons l’existence d’une épître manuscrite au pape qui diffère tant par le contenu que par le mois. Reste cette Lettre XXVII qui le présenterait plutôt comme proche des luthériens, en date du 15 juillet 1561, soit quelques semaines après l’épître au pape (17 mars 1561) : “Au nombre des Luthériens, écrit Michel de Nostredame, ils désignaient Nostradamus. Presque tous les autres suspects avaient pris la fuite ; quant à moi (...) j’ai fui en Avignon”. César, son fils, encore en 1629, semble avoir voulu dissimuler cette tendance de son père17 alors que son neveu était disposé à en faire étalage, lequel neveu de Seva (sic)18 sera connu par l’Epitre à Henri IV, datée de 1605 et figurant en tête des sixains ?19

   “Sire, ayant (il y a quelques années) recouvert certaines Prophéties ou Pronostications, faictes par feu Michel Nostradamus, des mains d’un nommé Henry Nostradamus, neveu dudit Michel, qu’il me donna avant de mourir & par moy tenues en secret iusques à présent etc.”

   On peut raisonnablement se demander si ce texte n’est pas un amalgame de plusieurs éléments puisqu’il est signé Sève, qui est bel et bien le nom d’un petit-fils de Michel de Nostredame et dès lors qu’il fait référence à un manuscrit qui aurait été transmis et qui pourrait avoir été celui des Epistolae. Il aura suffi de faire croire que le contenu du manuscrit qui avait été bel et bien transmis dans la famille de Nostradamus était constitué de sixains.

   En 1561, parut La declination des Papes, Contrepronostication à celle de Nostradamus de Pie quatrième.20

   Que tirer de cet ensemble d’Epîtres et quelle était sa raison d’être ? Il semble qu’il ait fait partie de ces archives laissées à la mort de Nostradamus au même titre que le Recueil des Présages Prosaiques (Bib. Lyon La Part Dieu). La comparaison des deux manuscrits nous laisse à penser qu’ils ont été recopiés de la même main. En tout cas, toutes ces Epistolae ont été recopiées de la même écriture. On notera bien entendu l’absence de toute référence aux Centuries, si ce n’est par ce passage qui se retrouve au quatrain I, 1 et dont le dit quatrain pourrait avoir été extrait. En vérité, dans aucun de ces volumes posthumes, tant les Lettres que le RPP - sauf à considérer des notes marginales rajoutées - il n’est question des Centuries. Certains supposent qu’il doit exister un troisième volume qui les comporte.

   Déjà en ce qui concerne le Recueil des Présages Prosaïques, nous avions pu, dans une précédente étude, observer que cet ensemble de brouillons d’almanachs et de pronostications21 semblait avoir été complété lors de la publication. Michel de Nostredame n’a pas la paternité de la totalité des publications qui paraissent sous son nom, quand bien même cela se fait-il avec son accord explicite. On ne saurait, ainsi, à coup sûr lui attribuer les quatrains mensuels, auxquels il n’attachait peut-être pas tant d’importance que cela. Ajoutons que les félicitations qui s’adressent à son travail visent un autre aspect de son travail : dans une de ses lettres, en date du 15 décembre 1561, Hans Rosenberger (XXXIV) s’extasie : “J’ai souvent été émerveillé, à la lecture de vos Ephémérides (Ephemeris, lire almanach) ou calendriers, de constater que vos pronostics concernant quelque jour en particulier se réalisent avec exactitude. Je crois bien que vous n’avez pas votre pareil dans toute l’Europe.”

   Rappelons le texte latin car cette déclaration nous semble tout à fait importante :

   “Saepe miratus sum tuas Ephemerides sive Calendaria, cum vidissem te quod unoquoque die futurum esset praedixisse et ita venisse etc”

   On notera que le grand mérite de Nostradamus est la précision du pronostic : tel jour, il arrivera telle chose. On est bien loin des formules déconnectées de tout cadre chronologique comme cela sera le cas avec les Centuries.22 Ce sont bel et bien ces formules lapidaires qui, par leur pertinence, firent la gloire de Nostradamus. Ironie du sort que d’attribuer au même Nostradamus un mérite d’un tout autre genre et qui ne fut probablement pas le sien ! Au demeurant, il n’y a qu’en Angleterre, que le calendrier commenté de Nostradamus est traduit. On n’en connaît pas de version italienne malgré sa réputation au delà des Alpes.

   On signalera aussi une épître non datée (XIV) traitant de la traduction que Nostradamus fit de la Paraphrase de Galien (Lyon, Antoine du Rosne, 1557), de la part d’un critique de son travail. Nous avons déjà signalé que nous étions très sceptique quant au fait que la vignette figurant sur cet ouvrage put être non celle - plus ou moins fictive, là n’est pas le problème - de Galien mais de Michel de Nostredame. Ce serait bien un honneur pour un aussi médiocre traducteur qui plus est traduit du latin et non du grec. Que par la suite, la dite vignette ait servi pour certaines éditions contrefaites est une autre affaire.23

   Arrêtons sur un passage qui nous a semblé fort bien inspiré (Lettre XXXIII) où Lorenz Tubbe écrit le 15 novembre 1561 à Nostradamus :

   “Selon moi, si les Papistes ne font pas de concessions aux Protestants, la situation évolue vers la guerre civile (...) Vers le Ier octobre, le roi était malade, il m’est apparu malingre et souffreteux : la maison de Valois penche vers son déclin tandis que monte celle des Bourbons.” (trad. Dupèbe, p. 108)

   Voilà un bien (trop ?) joli pronostic ! Rappelons que Nostradamus avait dédié sa Pronostication pour 1557 à Antoine, roi de Navarre.

   Pourquoi donc cet ensemble de 51 Epîtres, qui ne furent guère connues avant la publication de M. Lhez avec son “Aperçu d’un fragment de la correspondance de Michel de Nostredame”24, et pourquoi en latin, comme l’indique déjà le titre du recueil : Clarorum virorum Epistolae ad D. D. Michaelem Nostradamum (...) Itemque Nostradami ad eosdem responsiones absolutissimae ? Précisons que les échanges épistolaires n’étaient pas sans poser certains problèmes de langue, comme en témoigne une lettre de Lorenz Tubbe à Nostradamus.(XI) :

   “Si la simple lecture avait été possible, j’aurais fait traduire votre texte en latin et j’aurais expédié en Allemagne la traduction et votre autographe (...) Je vous renvoie (...) votre étude. Veuillez la faire traduire de français en latin.” (16 mars 1560)

   Il semble que Nostradamus préférait rédiger ses consultations en français. Quant à ses nombreux clients allemands, ils lui écrivaient en latin.25

   Nous trouvons qu’il y a une certaine ambiguïté dans la nature du manuscrit considéré : est-ce un recueil d’épîtres ou une collection de thèmes de naissance ? C’est ainsi que César recherche le “livre de nativitez” détenu par son neveu26 mais il parle dans une autre lettre du “tome des Epistres Latines” qu’il doit demander au dit neveu ! Et Dupèbe de conclure : “C’est ainsi que ce livre des “nativités” ou des “Epistres latines” entre dans la bibliothèque de Peiresc”.27 Pour Dupèbe, les deux formules s’équivalent : “ces “épîtres” ou “nativités” sont des copies calligraphiées de la seconde moitié du XVIe siècle, destinées sans nul doute à la publication.” Certes, ces épîtres traitent-elles bien souvent de nativités - c’est ainsi que l’Epître de Jean de Chevigny, en date de septembre 1561 est-elle suivie de son thème et de celui de son frère, Gérard, mais pas toujours. Parfois, l’Epître se réduit à une demande de consultation. (Lettre XLV) En fait, les nativités (figurae) sont ajoutées au titre principal : “Additis figuris astronomicis super die natali, aut revolutionibus aut quavis re alia quaesitis” et d’ailleurs J. Dupèbe ne les édite ni ne les traduit. “Nous publions le texte intégral en excluant les éléments de pure technique astrologique tels qu’horoscopes, directions et révolutions”.28

   Il est ainsi étrange de voir Jean Dupèbe citer les Epîtres à Henri II et à César sans s’inquiéter du fait que l’ensemble des Epistolae ne mentionne pas les Centuries, ni dans les lettres de Nostradamus - s'échelonnant bien au delà de 1560 - ni dans celles qui lui sont adressées et pas davantage par ses adversaires des années 1556-1558 largement cités dans l’Introduction. Comme quoi un faussaire, Jean Aimé de Chavigny, peut en cacher d’autres.

Jacques Halbronn
Paris, le 25 janvier 2005

Notes

1 Cf. aussi Catherine Pellegrini, “Grandeur et misère d’un astrologue”, in L’Astrologie de Nostradamus. Dossier réuni par R. Amadou. Retour

2 Cf. RCN, p. 5. Retour

3 Cf. Lettres inédites, op. cit., pp. 12-13. Retour

4 Cf. les fac similes des épîtres dans nos Documents Inexploités sur le phénomène Nostradamus, Feyzin, Ed. Ramkat, 2002. Retour

5 Cf. RCN, pp. 58-59. Retour

6 Cf. RCN, pp. 69 et 79. Retour

7 Cf. notre étude parue sur CURA.free.fr. Retour

8 Cf. le fac simile in Documents Inexploités sur le phénomène Nostradamus, Feyzin, Ed. Ramkat, 2002. Retour

9 Cf. Lettres IX, du 24 novembre 1559 et XXVII du 15 juillet 1561. Retour

10 Cf. J. Dupèbe, Lettres Inédites, op. cit. p. 21. Retour

11 Cf. Lettres Inédites, op. cit., pp. 23-24. Retour

12 Cf. notre étude sur ce sujet, Espace Nostradamus. Retour

13 Cf. Présages de Nostradamus, op. cit. Retour

14 Cf. J. Dupèbe, Nostradamus. Lettres Inédites, Genève, Droz, 1983, pp. 142-143. Retour

15 Cf. J. Dupèbe, Lettres Inédites, op. cit., p. 17. Retour

16 Cf. aussi Lettre XXX en date du 9 septembre 1561. Retour

17 Cf. J. Dupèbe, Lettres Inédites, pp. 11-12. Retour

18 Cf. J. Dupèbe, op. cit., lettre de César du 20 mars 1629, p. 11 et note 4. Retour

19 Cf. Documents Inexploités sur le phénomène Nostradamus, op. cit. Retour

20 Cf. notre article “Une attaque réformée oubliée contre Nostradamus (1561)”, Réforme Humanisme Renaissance, 33, décembre 1991. Retour

21 Cf. B. Chevignard, Les Présages de Nostradamus, Paris, Ed. Seuil, 1999. Retour

22 Cf. “Considérations sur le rapport texte/prétexte autour des contrefaçons nostradamiques”, Espace Nostradamus. Retour

23 Cf. notre étude sur les deux plus célèbres vignettes, Espace Nostradamus. Retour

24 Cf. Provence historique, IX, 1961. Retour

25 Cf. J. Dupèbe, Lettres Inédites, op. cit., p. 16. Retour

26 Cf. J. Dupèbe, Lettres Inédites, op. cit., p. 11. Retour

27 Cf. Lettres Inédites, op. cit., p. 12. Retour

28 Cf. Lettres Inédites, op. cit., p.13. Retour



 

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