ESPACE NOSTRADAMUS

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BIBLIOGRAPHIE

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Les plus importantes interprétations des « Prophéties »
à travers les siècles



   Vous trouverez ci-après une sélection des principaux commentaires sur les Centuries :

   * Jean-Aimé de Chavigny (1) :

   Recueil des présages prosaïques de M. Michel de Nostradame lors qu'il vivoit, conseillier du Roy treschr(est)ien Charles IX du nom, et Médecin ordinaire de sa Magte... par Jean Aimé de Chavigny, Beaunois.
   Allobrogum, 1589

   Le manuscrit a été acquis en mars 1991 par la Bibliothèque municipale de Lyon, et depuis peu restauré. Il est divisé en douze parties correspondant aux almanachs et pronostications des diverses années, de 1550 à 1567. On notera que l'almanach de l'an 1556 manque, ce qui n'est pas surprenant, puisque dans ses autres ouvrages, Chavigny ne cite aucun des quatrains mensuels de cette année.

   Le manuscrit n'était donc pas destiné à une publication immédiate. Cet recueil de travail pour Chavigny est une suite d'extraits nostradamiens en prose portant chacun un numéro d'ordre, avec en marge ici et là des rapprochements effectués par Chavigny avec des événements passés. Jean-Aimé de Chavigny avait d'ailleurs révélé l'existence de ce recueil à la fin de la Vie de Nostradamus qui orne son Janus François :

   « Nous avons de luy [Nostradamus] d'autres présages en prose, faits depuis l'an 1550 jusques à 67 qui ont esté rédigez en douze livres, & qui sont dignes d'estre recommandez à la postérité. Ceux-cy comprennent notre histoire, & tous nos troubles, guerres & tumultes depuis un bout jusques à l'autre, tant du présent que de l'avenir. »

   * Jean-Aimé de Chavigny (2) :

   La Première Face du Janus François, contenant sommairement les troubles, guerres civiles & autres choses mémorables advenuës en la France & ailleurs dès l'an de salut 1584 jusques à l'an 1589... extraite et colligée des Centuries et autres commentaires de M. Michel de Nostredame, jadis Conseillier & Médecin des Rois très-Chrestiens Henry II François II & Charles IX...
   Lyon, Héritiers de Pierre Roussin, 1594

   Page de titre latin de La Première face de Janus François :

   Jani Gallici Facies Prior...

   Ce sont des commentaires sur les Centuries et les quatrains mensuels des Almanachs, tentant d'accorder les vaticinations du prophète à l'histoire postérieure. Le plus intéressant de l'ouvrage est le « Brief discours sur la vie de M. Michel de Nostredame, jadis conseillier et médecin ordinaire des rois très-chrestiens Henry II. du nom, François II. et Charles IX. »

   Ce « Brief discours » contient quelques renseignements précis sur l'auteur des Centuries, une courte biographie qui sera reproduite dans de nombreuses éditions des « Prophéties » et reprise par tous les biographes de l'astrophile du XVIIe siècle jusqu'à nos jours.

   * Manuscrit inédit :

   Prédictions de Me Michel Nostradamus Pour (le siècle barré) le siècle de l'an 1600 pntees (présentées) au Roy Henri 4° au commencement de l'année par Vincent Aucane de Languedoc

   On trouve à la Bibliothèque Nationale ce curieux manuscrit de six pages. Il s'agit d'une copie des Sixains attribués à Nostradamus. Le manuscrit indique la présentation de ces sixains à Henry IV, non pas en 1605, mais au commencement du siècle, en 1600. Il ne mentionne pas le nom de « Vincent Sève de Baucaire » de la famille de Nostradamus, mais celui de Vincent Aucane.

   Il est probable que cette copie est antérieure à la publication des Sixains. En 1605, l'éditeur ajoutera quatre autres sixains, afin de porter leur nombre à 58, et amènera ainsi le lecteur des Centuries à les ajouter mentalement aux 42 quatrains de la VIIe centurie, restée incomplète ; il s'agit des quatrains numérotés 11, 12, 14 et 27. Ces derniers sixains ont visiblement été rajoutés en 1605 ; en effet, les numéros 11, 12 et 14 portent respectivement dans leurs vers les dates « Six cens quatre », « Six cens & cinq » et « Six cens & cinq » (sous-entendu, après le premier millénaire). Bien évidemment, et ce manuscrit nous apporte ici une preuve confortable, les Sixains n'ont certainement pas été composés par Nostradamus, et il est regrettable qu'aujourd'hui encore, comme hier, le public fasse confiance aux publications tapageuses qui incluent ces vers avec un mépris total de l'aspect bibliographique de l'oeuvre nostradamique ; la responsabilité incombe, pour une large part, aux médias, essentiellement la presse écrite, plus soucieuse de sensationnel que de vérité historique.

   * Jean-Aimé de Chavigny (3) :

   Les Pléiades du S. de Chavigny, Beaunois, divisées en VII Livres. Où en l'explication des antiques Prophéties, conférées avec les Oracles du célèbre & célébré Nostradamus, est traicté du renouvellement des siècles, changement des empires, & avancement du nom chrestien...
   Lyon, Pierre Rigaud, 1603

   Cet ouvrage, divisé en sept livres, commente sept prophéties que l'auteur compare avec celles de Nostradamus. Jean-Aimé de Chavigny poursuit le cours de ses investigations prophétiques.

   * Etienne Jaubert (1) :

   Eclaircissement des Véritables Quatrains de Maistre Michel Nostradamus, Docteur & Professeur en Médecine, Conseiller & Médecin ordinaire des Roys Henry II, François II & Charles IX, grand astrologue de son temps, & spécialement pour la connoissance des choses futures.
   S.l., Amsterdam ?, S.n., 1656

   Après les premiers commentaires de Jean-Aimé de Chavigny (1594), un certain médecin du nom d'Etienne Jaubert publie une apologie de Nostradamus, avec l'explication de quatrains extraits des Centuries :

   Dans son « Apologie » du mage provençal, l'auteur note que le diable, ne pouvant connaître par avance ce qui dépend du libre-arbitre, Nostradamus n'a donc pas pu être inspiré par lui !

   Jaubert raconte la vie de son héros d'après Jean-Aimé de Chavigny, la « Bibliothèque » de La Croix du Maine, César de Nostredame et le témoignage de quelques personnages qui ont approché Nostradamus.

   Jaubert rejette comme suspects les Présages et les fragments des XIe et XIIe centuries, mais admet comme authentiquement de Nostradamus les quatrains additionnels des VIIe et VIIIe centuries, ainsi que les Sixains, dont il aurait vu l'original qui en comportait 132 !

   Nous ne savons rien de Jaubert, sinon qu'il était médecin. On donne aussi comme auteur de ces « Eclaircissements » le nom de Jean de Giffre de Rechac (1604 - 1660), ancien Prieur des couvents de Rouen et d'Amiens. Ce « Jean de Sainte-Marie » aurait composé des « Prophéties de Nostradamus expliquées » en 1656.

   Voir Bibliotheca Magica (1985, p. 76, n° 526) et Dictionnaire de biographie française sous la direction de Prevost, Roman d'Amat et Tribout de Morembert (1982, tome 15, col. 1496 - 1497).

   * Etienne Jaubert (2) :

   Apologie pour Michel Nostradamus. Avec l'histoire de sa vie, & les éloges que plusieurs autheurs luy ont donné...
   Envers (sic), 1657

   Il s'agit de l'« Apologie » par Etienne Jaubert, recopiée textuellement de son Eclaircissement (1656), mais avec un titre distinct et une adresse sans doute erronée.

   * Balthasar Guynaud :

   La Concordance des Prophéties de Nostradamus. Avec l'histoire, depuis Henry II. jusqu'à Louis le Grand. La vie et l'apologie de cet auteur. Ensemble quelques essais d'explications sur plusieurs de ses autres Prédictions, tant sur le présent que sur l'avenir. Par M. Guynaud, Escuyer, cy-devant Gouverneur des Pages de la Chambre du Roy.
   Paris, Jacques Morel, 1693

   Après Etienne Jaubert, le dénommé Balthasar Guynaud, gouverneur des pages de la Chambre de Louis XIV, se vante d'avoir frayé un chemin à travers le labyrinthe des Centuries.

   Guynaud cite comme une de ses principales sources l'« Histoire des guerres civiles » par Janus Gallicus. Il s'agit en fait de l'ouvrage de Jean-Aimé de Chavigny sous un titre déguisé, le nom de l'auteur qu'il donne étant celui du titre latin de l'ouvrage de Jean-Aimé de Chavigny (Jani Galli prior...). Balthasar Guynaud copie également Etienne Jaubert, mais sans le nommer.

   Signalons les rééditions de 1709 et 1712 de « La Concordance ».

   * Palamède Tronc du Coudoulet (1) :

   Abregé de la vie de Michel Nostradamus, suivi d'une nouvelle découverte de ses quatrains, par le Sr. Palamèdes Tronc de Coudoulet de la Ville de Sallon.
   Aix-en-Provence, Jean Adibert, S.d. [1701]

   Il existe une vie de Nostradamus due à un poète salonais du XVIIe siècle, Palamède Tronc du Coudoulet, fils de Pierre Tronc du Coudoulet, neveu par alliance du médecin-astrologue, et qui est l'auteur de poésies françaises et provençales :

   Nous n'avons retrouvé qu'un unique exemplaire de cet exemplaire de cet petit livre, conservé précieusement par la Bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence (cote : In-8° 3701, pièce 1). Ces quelques feuillets furent probablement imprimé pour la première fois lors du passage à Salon, le 4 ou le 5 mars 1701, des ducs de Bourgogne et du Berry, qui revenaient d'accompagner Philippe V à la frontière d'Espagne. Certains détails biographiques sont cités d'après Guynaud. Pour plus de détails, on se reportera à notre réédition aux Editions Ramkat (2000) de ce texte excessivement rare. Plus tard, l'auteur composa une biographie plus ample avec des commentaires sur de nouveaux quatrains.

   * Jean Le Roux :

   La Clef de Nostradamus, Isagoge ou Introduction au véritable sens des Prophéties de ce fameux auteur, avec la critique touchant les sentimens & interprétations de ceux qui ont ci-devant écrit sur cette matière... Par un Solitaire.
   Paris, Pierre Giffart, 1710

   Un ancien curé de Louvicamp (diocèse de Rouen), Jean Le Roux, fut sans doute le premier qui ait tenté de prouver que le style barbare des quatrains nostradamiques n'est qu'une apparence. Selon lui, le langage utilisé par Nostradamus a ses origines dans les poètes latins. Jean Le Roux posa donc les bases d'un procédé d'investigation des Prophéties de Nostradamus. Sur le plan controversé des interprétations, ce sera la méthode utilisée par Le Pelleter (1867) et le Dr. Max de Fontbrune (1939). La quasi-totalité des commentateurs modernes, qui utilisent la méthode du curé de Louvicamp se garde bien de le nommer, le plus souvent par ignorance de son existence, et faisant état de sources ultérieures.

   Le curé de Louvicamp fut donc le premier à appliquer un certain nombre de règles ou de clefs de déchiffrement pour trouver un sens aux quatrains des Centuries. On trouvera un exposé systématique de sa méthode dans notre Répertoire Chronologique Nostradamique (1990, pp. 284 - 290).

   * Pierre-Joseph de Haitze :

   La Vie de Nostradamus, par Pierre Joseph
   Aix, Veuve Charles David & Joseph David, 1711 et 1712

   Pierre-Joseph de Haitze (1657 - 1737), plus connu sous le nom de Hache, s'occupa de l'histoire de Provence, mais composa une biographie assez médiocre sur l'astrophile de Salon

   Haitze n'apporte guère plus de détails que le « Bref discours » de Chavigny (1594), les  »Eclaircissementsnbsp;» de Jaubert (1656) ou la  »Concordancenbsp;» de Guynaud (1693). Haitze rapporte cependant la légende de l'enterrement du prophète « tout vif dans un tombeau, avec du papier, des plumes, de l'encre & des livres, pour continuer de travailler » (p. 135).

   L'auteur signale, par ailleurs, que la famille de Nostradamus est néophyte et comprise dans l'imposition établie à la fin de l'année 1512, pour le recouvrement d'une contribution au roi de France.

   Au lecteur intéressé par ce problème, nous renvoyons à l'excellent article de E.Lhez dans le tome XVI de Provence Historique (Octobre-Décembre 1966) : « La perception du subside versé au roi Louis XII par les « nouveaux chretiens » résidant en Provence (1512-1513) ».

   Haitze aurait recueilli une tradition faisant descendre l'astrophile de la tribu d'Issachar, lui appliquant les paroles du Premier livre des Chroniques :

   « Ceux de la tribu d'Issachar étaient des hommes capables de discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël » (Chroniques I, XII.33 et non 32 comme indiqué dans le frontispice)

   * Palamède Tronc de Coudoulet (2) :

   Abrégé de l'histoire de Michel Nostradamus par M. Palamède Tronc de Coudoulet.
   S.d., 56 pp.

   Il s'agit d'un manuscrit de Palamède Tronc de Coudoulet, faisant partie d'un recueil conservée par la Bibliothèque Méjanes (cote : Ms. 37, pièce n° 7).

   Le texte reprend, corrige et ajoute de nouveaux commentaires à la brochure publiée en 1701, par le même auteur, intitulée : « Abrégé de la vie de Michel Nostradamus ».

   Il existe une copie de ce manuscrit établie par l'ancien maire de Salon-de-Provence, César Bossy, descendant par sa mère de Tronc de Coudoulet. Cette copie est conservée par la Bibliothè de la Faculté des Lettres d'Aix-en-Provence (cote : Ms.37, pièce n° 9).

   Pour plus de détails, on se reportera à notre réédition du manuscrit de Tronc du Coudoulet aux Editions Ramkat (2000), dans ses deux variantes.

   * Publication anonyme :

   La Vie et le Testament de Michel Nostradamus.
   Paris, Gattey, 1789

   Dans un Avertissement, l'éditeur prévient son lecteur que le texte qu'il présente est tiré « d'un manuscrit fait par Edme Chavigny, connu par differens bons ouvrages, sous le nom de Janus Gallicus », ce qui a pu faire croire à certains auteurs pressés que l'ouvrage avait été composé par Jean-Aimé de Chavigny. Depuis les « Eclaircissemnts » (si on peut dire !) d'Etienne Jaubert (1656), le Janus Gallicus semble être devenu une référence ! L'auteur anonyme de cette apologie biographique rapporte plusieurs anecdotes et légendes relatives à Nostradamus, et qui pour certaines d'entre elles, sentent trop le parfum du XVIIIe siècle. On constate cependant que l'auteur a eu connaissance du testament de l'astrophile, dont plusieurs copies ont d'ailleurs circulé au XVIIIe siècle (pp. 80 - 82).

   Cependant, ainsi que nous l'avons montré, dans notre reprint, l'essentiel du texte est emprunté au manuscrit de Palamède Tronc de Coudoulet : Abrégé de l'histoire de Michel Nostradamus (Voir 1730).

   * Eugene Bareste :

   Nostradamus
   Paris, Maillet Editeur, 1840

   Bareste a reproduit le texte original de 1555 (première édition des Centuries) jusqu'au 53e quatrain de la IVe centurie (pris à un exemplaire ayant appartenu à un certain M. James), et pour le reste, le texte de Pierre Rigaud de 1611. Cet ouvrage contient une Dissertation bibliographique sur les éditions les plus connues des Centuries de Nostradamus, que Le Pelletier a reproduite dans son étude sur Les Oracles de Michel de Nostredame (1867), mais qui n'est pas exempte d'erreurs grossières.

   * H. Torné-Chavigny :

   L'Histoire prédite et jugée par Nostradamus. Texte de l'édition de 1566, à Lyon, par Pierre Rigaud. Preuves tirées des auteurs les plus connus. Traduction et commentaire par H. Torne-Chavigny...
   Bordeaux, Lafargue, 1860

   C'est la première publication du plus célèbre des commentateurs de Nostradamus, le curé de la Clotte, H. Torné-Chavigny. Il s'agit du tome III de L'Histoire prédite et jugée par Nostradamus. Les tomes I et II paraîtront respectivement en 1862 et 1861 :

   Torné-Chavigny a prétendu démontrer par les quatrains des Centuries et des Présages que :

   1- depuis trois cents ans, Nostradamus l'a prophétisé comme devant être en ce siècle-ci son traducteur et son interprète,

   2- qu'il l'a désigné sous son propre nom de Torné et de plus par le titre de ses deux cures successives, la Clotte et Saint-Denis-du-Pin.

   Outre ses trois volumineux volumes, Torné-Chavigny a publié de très nombreux ouvrages sur Nostradamus, dont on trouvera la liste exhaustive dans notre Répertoire Chronologique Nostradamique (1990, pp. 405 - 436).

   Le Traducteur-commentateur de la Clotte a eu un disciple, le curé d'Argoeuves, Hector Rigaux, lequel eut le mérite d'avoir constitué une collection de livres rares de Nostradamus, ouvrages qui se trouvent aujourd'hui dans diverses bibliothèques publiques et privées.

   * Anatole Le Pelletier :

   Les Oracles de Michel de Nostredame, Astrologue, Médecin et Conseiller Ordinaire des Rois Henri II, Francois II et Charles IX. Edition ne varietur, comprenant : 1° Le Texte-type de Pierre Rigaud (Lyon, 1558-1566), d'après l'édition-princeps conservée à la Bibliothèque de Paris, avec les variantes de Benoist Rigaud (Lyon, 1568) et les Suppléments de la réédition de M.DCV ; 2° Un Glossaire de la langue de Nostredame, avec Clef des Noms énigmatiques ; 3° Une Scholie historique des principaux Quatrains. Par Anatole Le Pelletier...
   Paris, Le pelletier, imprimeur lithographe, 1867

   Le tome 2 reproduit l'édition apocryphe attribuée à Pierre Rigaud et faussement datée de 1566 (Voir 1716), augmentée des variantes de l'édition apocryphe attribuée à Benoît Rigaud faussement datée de 1568 (Voir 1772), et des Suppléments de l'édition de 1605 (seule édition authentique). On trouve à la fin de ce volume un intéressant Glossaire de la langue de Nostredame, avec Clef des noms énigmatiques (pp. 279-366), qui sera largement utilisé par tous les commentateurs jusqu'à ce jour, bien entendu sans que ces derniers indiquent leurs sources.

   Le tome 1 contient les interprétations de nombreux quatrains, interprétations pour la plupart reprises par tous ses successeurs dans l'exégèse du texte des Centuries.

   Le Pelletier est très certainement le « meilleur » des « commentateurs » de Nostradamus, suivi (de loin) par Torné-Chavigny, et (encore de plus loin) par tous les autres commentateurs (jusquà ce XXIème commençant). Néanmoins, les commentaires de Le Pelletier, se rapportant à son époque, reflètent les préoccupations de ses contemporains devant l'« Empire » de Napoléon III.

   Signalons une réimpression de cet ouvrage en 1969 à Genève.

   * Elizée du Vignois :

   Notre histoire racontée à l'avance par Nostradamus. Interprétation de la Lettre à Henri II, des Centuries et des Présages pour les faits accomplis depuis l'année 1555 jusqu'à nos jours
   Paris, A. Leclerc éditeur, 1910

   L'auteur, continuateur de l'oeuvre de Torné-Chavigny (mort le 5 juillet 1880), interprète de nombreux quatrains selon le schéma classique : quatrain - traduction littérale - fait historique - notes explicatives. Il utilise également Le Pelletier (1878).

   * Charles Nicoullaud :

   Nostradamus, ses Propheties
   Paris, Perrin et Cie, 1914

   Nicoullaud explique un certain nombre de quatrains du voyant provençal. Pour cet auteur, il faut prendre les vers séparément, ce qui permet (évidemment) une plus grande liberté d'interprétation. Quelques années plus tard, Piobb trouvera le procédé des plus séduisant. Si nous avons tenu à citer cet ouvrage, plus médiocre que les autres si tant est qu'on peut l'être, c'est pour les propos suivants de l'introduction, qui donnent matière à réflexion :

   « ... je déclare que, fils obéissant de la sainte Eglise catholique romaine, je soumets humblement ce travail à son jugement infaillible. Je maintiens ce qu'Elle permet et retire d'avance ce qu'Elle blâme. Mon esprit, tant que ma volonté demeurera libre (!), restera entièrement et absolument soumis à Ses enseignements. » (p. 2).

   Ajoutons que sous le pseudonyme de Fomalhau, cet auteur avait écrit en 1897 un Manuel d'astrologie sphérique et judiciaire.

   * Colin de Larmor (1) :

   La Guerre de 1914 = 18 vue en 1555 par Me Nostradamus Médecin-Astrologue des rois Henri II & Charles IX. Interprétation de M. Colin de Larmor (Barde Mabhiol), Licencié en Droit, Docteur ès Sciences Hermétiques M.A.O.
   La Roche-sur-Yon, Imprimerie Vendéenne, 1922

   Cette brochure, tirée à un petit nombre d'exemplaires, dont un est conservé à la Bibliothèque Nationale (cote : 8° R. pièce 15 483), n'a pas paru dans le commerce : ce ne fut pas une grande perte !

   * Colin de Larmor (2) :

   Les Merveilleux Quatrains de Nostradamus, Médecin-Astrologue des derniers Valois. Interprétes par Colin de Lar-Mor, Avocat, Docteur ès Sciences Hermetiques M.A.O.
   Nantes, Imprimerie Dupras & Cie, 1925

   L'auteur, avocat et... docteur ès sciences hermétiques MAO ! (de l'Université de Nantes ?), avoue dans son Introduction, que c'est « dans l'ombre chaude de l'Islam » et de « de vieille souche purement bretonne », qu'il devint anti-judaïque !

   Colin de Larmor répète les erreurs bibliographiques de ses devanciers, qu'il critique et en se vante d'avoir traduit, à lui seul, 316 quatrains.

   * P. V. Piobb :

   Le Secret de Nostradamus et de ses célèbres prophéties du XVIe siècle Ses Prédictions sur la France depuis 1792 et spécialement pour 1927 et les années suivantes.
   Paris, Editions Adyar, 1927

   Ce texte est extrait de trois conférences que P. V. Piobb a données en février, mars et avril 1927 à la Société de Théosophie de Paris. Cet auteur avait donné une première conférence le 20 janvier 1924.

   Rappelons brièvement une des théories de Piobb, selon laquelle Nostradamus aurait écrit primitivement le texte de ses Prophéties en latin et l'aurait transcrit « à la façon dont un élève de sixième fait une version dans son ignorance ingénue » (p. 19).

   Selon « la règle cryptographique » des Centuries, chaque vers latin, préalablement établi, ne doit contenir que six mots.

   Prenons le premier vers du quatrain (I.6) :

   L'oeil de Ravenne sera destitué

   Piobb traduit ce vers « à la façon de l'élève qui sait mal le latin » : Oculus de Ravena (ou re-vana) erit destitutus, soit : « Le regard sera trompé par l'illusion » !

   Ainsi, Piobb en déduit que le texte français des Centuries est une « illusion » et que l'oeuvre de Nostradamus doit être retraduite en latin.

   Le lecteur se reportera aux nombreux exemples donnés par Piobb. Pour notre ésotériste, les vers des quatrains ne se suivent pas dans l'ordre, si bien que l'interprétation piobbiste devient des plus faciles, rejoignant d'ailleurs une méthode préconisée par Torné-Chavigny au XIXème siècle.

   L'auteur se vante, par ailleurs, d'avoir trouvé la clef dite de Catherine de Médicis (!), qui doit permettre la mise en ordre des vers des Centuries :

   « J'ai été entraîné, dit-il, à faire un travail énorme - dont je me suis tiré tout seul, sans trop grande fatigue ... J'en sors sans nulle vanité, sans la moindre ambition : on s'en rendra compte en lisant les pages qui suivent ... » (p. 11)

   Puis, Piobb expose, avec un flou caractéristique des commentateurs à clef, ce qu'il nomme  « le système chronocosmographique » des Prophéties de Nostradamus. Le testament de l'astrophile salonais est " un enchaînement de vers formant une succession de formules algébriques et géométriques » (p. 19).

   Ce curieux système mathématique « repose sur la cosmographie, sur la géométrie par conséquent, et aussi sur l'accord de la chronographie et de la cosmographie, c'est-à-dire sur l'accord du temps et de l'espace. » (p. 23)

   Piobb dispose les vers des Centuries sur trois fragments de cercle qu'il fait tourner, et compte les jours avec la première alidade, « le temps solaire par ascensions droites » avec la seconde, et les temps lunaires avec la troisième.

   Ces trois alidades, Nostradamus les aurait désignées chacune par les lettres V.S.C.... : Voto Suscepto Curavit (Présage 3). Et voila le mystère du Sépulcre du Grand Romain ! Le mot de l'énigme est Floram Patere (Présage 22).

   Piobb construira le Grand Sépulcre, puis toutes les figures héraldiques qui caractérisent les époques : la fleur de lys (p. 29), un bonnet phrygien (p. 71), l'aigle (p. 73) ou un coq (p. 197).

   L'auteur nous a montré, à l'aide de sa machine « chronologique " et d'un cercueil tournant, qu'il était (in)capable de nous révéler les événements à venir. Le cas Piobb est assez symptomatique, en définitif, de celui de nombreux chercheurs en ésotérisme qui jettent un complet discrédit sur la science qu'ils se proposent de divulguer.

   * Jean Moura et Paul Louvet :

   La vie de Nostradamus
   Paris, Gallimard, 1930

   Il s'agit d'une biographie très romancée, néanmoins vivante, sur Nostradamus. On regrettera que la plume féconde de ces deux auteurs n'ait pas creusé plus avant dans la vie encore obscure de Nostradamus, et se soit laissée entraîner par la facilité, aboutissant à ce roman, qui se laisse lire agréablement.

   * Jacques Boulanger :

   Nostradamus
   Paris, Editions Excelsior, 1933

   Biographie intéressante sur Nostradamus, cependant encore trop romancée. Cependant, dans un Appendice I (pp.168 - 182), l'auteur ébauche l'esquisse de ce que devrait être un essai critique sur la vie de Nostradamus. Par contre, son Appendice II sur la bibliographie des oeuvres de Nostradamus ne présente aucun intérêt.

   * E. Ruir :

   Le Grand Carnage d'après les Prophéties de Nostradamus de 1938 à 1947.
   Paris, Editions Médicis, 1938

   En triturant le texte de l'astrophile provençal, Ruir arrive à interpréter correctement les événements antérieurs à 1938. Après cette date, l'interprétation est presque entièrement fausse, si nous exceptons le fait qu'il annonça quelques mois avant, l'engagement de la France dans la guerre, ce qui était prévisible par le commun des mortels.

   Ajoutons que cet ouvrage fut interdit en 1940 par les autorités allemandes d'occupation.

   * Dr. de Fontbrune :

   Les prophéties de Maistre Michel Nostradamus expliquées et xommentées
   Sarlat, Michelet Editeur, 1938

   * P. Rochetaillée :

   Prophéties de Nostradamus. Clef des Centuries. Son application à l'histoire de la 3e République
   Paris, Editions Adyar, 1939

   Rochetaillée reprend à son compte « les principes exposés par Piobb dans son remarquable travail sur l'oeuvre du Maître » (p. 7) :

   1-L'oeuvre des Prophéties est basée sur le mouvement des planètes ;

   2-Les vers des Centuries ne se suivent pas ;

   3-Pour les comprendre, il faut traduire ces vers en latin ;

   4-La projection des positions planétaires sur un plan, provoque la formation d'un symbole géométrique, lequel illustre les vers centuriques. L'auteur projette ainsi sur une carte de France des fleurs de lys (p. 167), les lettres R. F. de la République Française (p. 171) ou un marteau et une faucille (p. 179) pour la constitution du ministère Blum du 4 juin 1936. De même, la carte symbolique dressée par le système rochetaillien, à l'occasion du 1er août 1914, nous offre la représentation graphique d'un fusil-mitrailleur (p. 173) qui s'étend de Strasbourg à Brest et de Paris à Marseille.

   L'auteur nous révèle la Clef des Centuries relative à l'enchaînement des vers, et nous trace à grands traits l'épopée de la troisième République, à l'aide des quatrains de Nostradamus, après nous avoir dit qu'il avait été « autorisé, occultement, cela va sans dire, à publier le résultat » de ses recherches !

   * Roger Frontenac :

   La Clef secrète de Nostradamus
   Paris, Les Editions Denoël, 1950

   Cet ouvrage, préfacé par Claude Farrère de l'Académie Française, est trop succinct, comme tous ceux qui affirment avoir découvert la clef des Centuries.

   Le principal objet des travaux de cet ancien officier du Service du Chiffre fut de considérer les Prophéties comme un problème de cryptographie et de découvrir la clef de sa cryptologie. Cet auteur tenta donc de reconstituer la chronologie des quatrains à l'aide d'une clef cryptographique qui se dégage de l'étude des Centuries. Notre professionnel du Chiffre a repéré tous les quatrains astrologiques qui permettent de donner des dates précises en fonction du contexte historique, et a évalué l'écart qui les sépare les uns des autres. Il aboutit ainsi à la découverte d'une clé en deux parties, permettant de trouver, avec une marge d'erreur réduite à cinq ans, la date à laquelle se rapportait chaque quatrain. La seconde partie est constituée par une ensemble de 120 chiffres, et la première partie qu'il ne fournit pas dans ce livre lui fait supposer la possibilité d'un surchiffrement. Partant du fait qu'une clé de 120 chiffres est difficile à retenir par coeur, Frontenac en déduisit que cette clef numérique devait posséder une correspondance littérale mnémotechnique. c'est ainsi qu'il découvrit une phrase latine de 120 lettres parfaitement cohérente, qu'on peut traduire par :

   « J'ai recueilli fidèlement le souffle inspirateur de ce qu'on nomme vulgairement la Kabbale. Je l'ai interprété en actes vivants (en événements futurs). les destins si profondément compacts (c'est-à-dire enfermés dans une profonde obscurité) ont été dissimulés ici, à partir de HDMP. Nostradamus, sûr de la faveur dont il jouit, a élevé un mur devant le mystère et caché la Loi sous la dalle (mot à mot : a bouché avec un rocher le destin). »

   Nous aurions aimé que l'auteur développe plus précisément sa méthode. L'auteur aurait découvert la clef littérale de la première partie, dans les années 1970.

   * Raoul Busquet :

   Nostradamus, sa famille et son secret
   Paris, Editions Fournier-Valdès, 1950

   Pour ce détracteur de Nostradamus, l'astrologue n'était qu'un mystificateur. Il juge la langue des Centuries  « d'une rare médiocrité et d'une complète monotonie. » (p. 57). Néanmoins, l'auteur nous fournit des renseignements précieux sur l'homme et son milieu, puis établit, après le Dr Leroy, que les ascendants de Nostradamus ont été des juifs convertis.

   * Raoul Auclair :

   les Centuries de Nostradamus
   Paris, Editions des Deux-Rives, 1958

   * Jean-Charles Pichon :

   Nostradamus et le secret des Temps
   Les Productions de Paris, 1959

   Biographie très romancée, mais agréable à lire.

   * Jean Monterey :

   Nostradamus, prophète du vingtième siècle
   Paris, La nef de Paris Editions, 1961

   * Serge Hutin :

   Les Prophéties de Nostradamus présentées et interprétées par Serge Hutin
   Paris, Editions Pierre Belfond-Poche, 1966

   L'introduction de cet auteur est très intéressante.

   * Eric Muraise :

   Saint-Rémy de Provence et les Secrets de Nostradamus
   Paris, Julliard, 1969

   * Jean-Charles Pichon :

   Nostradamus en clair
   Paris, Robert Laffont, 1970

   L'auteur aurait découvert la grille et le calendrier nostradamiques. Son « secret de Nostradamus » repose, essentiellement, sur les répétitions de mots et d'expressions qu'il regroupe arbitrairement selon les nombres 60, 72 et 12.

   * Michel-Claude Touchard :

   Nostradamus ou le devin caché
   Paris, Grasset, 1972

   Biographie intéressante sur Nostradamus.

   * Vlaicu Ionescu :

   Le Message de Nostradamus sur l'ère proletaire
   Paris, Dervy, 1976

   Ce gros ouvrage de commentaires sur les quatrains de Nostradamus est fortement teinté d'anti-communisme, peut-être à juste titre, étant donné l'origine roumaine de l'auteur, qui vit aujourd'hui aux Etats-Unis. Ionescu pense et s'efforce de démontrer que Nostradamus était un alchimiste et que ses Centuries décrivent largement notre époque, et bien sûr, principalement, le phénomène du communisme.

   * Geoffroy Cadres :

   L'étrange Docteur Nostradamus
   Paris, La Pensée Universelle, 1978

   Cet ouvrage d'un ancien officier de marine ne manque certes pas d'intérêt. Sa biographie du prophète sort des sentiers battus, mais l'auteur se laisse entraîner à formuler des hypothèses quasi invraisemblables, reposant sur le vide.

   * Michel de Roisin :

   Ulrich de Mayence. La Bible de l'an 2000
   Monaco, Editions du Rocher, 1979

   Voilà sans doute la mystification par excellence dans ce domaine. Cet ouvrage, revêtu d'un Approbatur de l'Eglise Kataugue, regroupe essentiellement huit articles du même auteur, parus dans la revue médicale Aesculape, de Mai 1969 à Décembre 1973.

   L'« Ekklésia des Kataugues » aurait été fondée au début du XVIe siècle par l'humaniste allemand Ulrich de Mayence (1486 - 1558), « le maître de Nostradamus » (sous-titre de l'ouvrage). Et Michel Nostradamus aurait été « un haut dignitaire Kataugue ».(p. 62)

   Le livre de Roisin est étonnant de révélations absurdes. Relevons seulement celle-ci :

   « Les fameux quatrains n'étant rien d'autre que la traduction d'un original, composé en hébreu, sur l'ordre et selon les directives d'Ulrich de Mayence, par Nostradamus et un initié... Salomon Grimbach-Hamatoun.V » (pp. 63-64)

   Et bien évidemment, les Kataugues possèdent dans leur bibliothèque « l'original hébraïque, avec commentaires, en latin, de la main de Nostradamus » !

   Ulrich de Mayence a laissé une oeuvre écrite curieuse : l'Arbor Mirabilis (1556). Cet « Arbre merveilleux » a été tiré à 300 exemplaires, qui ont tous été brulés, à l'exception de deux exemplaires, dont l'un se trouve aujourd'hui à Dusseldorf et l'autre à Montségur, comme par hasard ! Ce livre est considéré par les membres de la secte kataugue comme la Bible de l'an 2000 (in-folio de 1136 pp.). Il contiendrait des prédictions sur la destinée de l'humanité et sur sa fin prochaine, vers l'an 2500.

   * Jean-Charles de Fontbrune :

   Nostradamus, historien et prophète. Ses prophéties de 1555 à l'an 2000
   Monaco, Editions du Rocher, 1980

   Voici un ouvrage qui n'est pas passé inaperçu, ayant été fortement médiatisé à la suite de deux événements, national (l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, le 10 mai 1981) et international (la tentative d'assassinat du pape à Rome trois jours plus tard). Il n'en faudra pas plus pour que des journalistes en mal de copie interprètent les commentaires de Fontbrune. On lit, en effet, dans ce gros livre, que lorsque la Gauche sera au pouvoir, « la liberté d'expression disparaîtra » (p. 369) !

   Les interprétations du fils du Dr Max de Fontbrune sont basées sur un texte apocryphe de 1605 et ses commentaires « modernes » ne tiennent, évidemment, aucun compte de l'époque où furent rédigées les Prophéties de Nostradamus.

   * Louis Schlosser :

   La vie de Nostradamus
   Paris, Pierre Belfond, 1985

   L'auteur se propose de situer notre prophète « en son temps », en rapportant l'histoire de la première moitié du XVIe siècle. On a malheureusement du mal à démêler le vrai de l'hypothèse et du faux dans ce livre où le vrai Nostradamus fait quelques brèves apparitions.

   L'auteur évoque aussi la rencontre (plus qu'hypothétique) de Nostradamus avec Ulrich de Mayence : Michel de Nostredame aurait été l'« escuyer » du médecin et astrologue allemand qui exerçait à Toulouse. Ceci nous donne une fois de plus l'occasion de réfuter vigoureusement les articles douteux, ainsi que l'ouvrage de même qualificatif, sur Ulrich de Mayence, « fabrications » d'une seule et même personne : Michel de Roisin, à l'instar de la « découverte » du continent Mu par le Colonel Churchward !

   Le plus intéressant de l'ouvrage, détaillé dans le Chapitre X est ce que l'auteur appelle l'Uchronie de Nostradamus, pour faire pendant à l'Utopie de Thomas More (1516). A partir des quatrains des Centuries, l'auteur admet que l'histoire des événements passés aurait pu servir de cadre à la prophétie nostradamique. Le prophète salonnais a retracé, dans ses quatrains, les événements qu'il a vécus, puis en a projeté l'historicité dans l'avenir ! Voilà une séduisante hypothèse qui n'avait guère été exploité depuis l'ouvrage A new model of Univers (1931) de P. D. Ouspensky.

 

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