Le détective d'Orange
(1562)

   Au terme de l’année 1561, les chanoines de l’église d’Orange vinrent trouver Nostradamus afin qu’il les aide à découvrir l’auteur d’un vol sacrilège dont ils avaient été victimes lors des troubles soulevés par la nouvelle religion.

   Voici les circonstances de cette affaire.

   Le 20 décembre 1561, « entre huit et neuf heures de nuits, etoient entrés plus de trois cents hommes à la grande église d’Orange, en armes ; ils avaient rompu et abattu tous les autels et ymages, rompu et bruslé aussi les fonts baptismales et aussi le grand bénitier qui etoit de métal... Le lendemain, on brusla au grand semetière les retables de diverses églises... le crucifix des Prescheurs... ils le traynarrent par terre, qui etoyt chose épouvantable de le voir ; donnant des coups tant sur la teste du crucifix que des saints, que les Turcs et Utaystes n’eussent pas fait davantage. »

   Au cours de la bagarre, qui dura quelques temps, le vénérable châpitre avait perdu le trésor qu’il avait « bailhé en garde » au Chanoine chargé de surveiller les ornements sacrés et qu’on appelait « Monsieur le Vestiaire ». L’inventaire de ces «  jouiaux et relichayre » avait été dressé le 18 octobre 1561. Et nous savons qu’il contenait entre autres « l’imaige de nostre Dame, un petit enfant au bras, et son couvercle, le tout d’arjent ; item l’image de saint Estropi (Eutope, patron d'Orange), avecques sa mitre, le tout d’arjent doré ; l’image de sainct Flourens avec sa mitre d’arjent doré ; item la grand croix avec son crucifix... item la custode d’arjent doré... item le grand calice avec sa paix d’argent doré... »

   Les soupçons des chanoines se portèrent sur deux des leurs qu’ils pensaient de connivence avec les Protestants. C’est alors qu’ils s’adressèrent à Michel de Nostredame afin qu’il démasque les coupables de ce sacrilège. Il rédigea, dès lors, une « consultation d’astrologie judiciaire, en bonne et due façon. »

   Après avoir signalé l’identité des voleurs, tout en demeurant prudent, Nostradamus prophétise leur juste châtiment. Le sacrilège est si grave qu’il apportera la pestilence dans la ville d’Orange.

   Au début de l’année 1562, Nostradamus fut consulté par deux chercheurs de trésors qu’il envoya fouiller en Espagne, dans un lettre du 20 janvier 1562.

   La commission d’enquête, dont nous avons parlé précédemment, après un bref arrêt à Lyon et dans le Dauphiné, arriva à Villeneuve-lès-Avignon le 10 janvier 1562. Crussol y rencontra, entre autres sympathisants protestants, Perrinet Parpaille, qui avait été primicier de l’Université d’Avignon en 1560 et qui était alors président du parlement d’Orange. Puis il s’entretint à Avignon, au palais apostolique, avec le cousin du pape, Fabrice de Serbellon, qui, le 19 novembre précédent, avait assumé les fonctions de légat aux affaires de la guerre dans le Comtat Venaissin. Il visita ensuite Uzès (son fief) et Tarascon, où il se trouvait le 22 janvier ; puis il passa quelque temps à Salon comme hôte du comte de Tende, qui mit ses troupes à sa disposition. Là sans doute se joignit à lui le Salonnais Antoine Marc, surnommé Tripoli, sympathisant protestant, oncle d'Adam de Craponne et ami de Nostradamus, et d'ailleurs son exécuteur testamentaire, résidant dans le même quartier Ferreiroux, à la tête d’une compagnie de deux cents soldats. Crussol et son armée s’en allèrent ensuite camper à Marignane, aux portes d’Aix.

   A Aix, où dominait le parti catholique, Durand de Pontevès, le seigneur de Flassans avait été élu consul à la Pentecôte précédente, le 25 mai 1561. Il avait jusque-là refusé de faire enregistrer par le parlement d’Aix l’édit de tolérance du 17 janvier et refusait même d’ouvrir les portes de la ville aux enquêteurs du roi. Devant la menace de l’armée campée à Marignane, le parlement démit Flassans de ses fonctions et ouvrit les portes à Crussol.

   Crussol entra dans la ville le 5 février, et le 10 février, le parlement enregistrait l’édit de tolérance. Flassans et ses plus chauds partisans s’enfuirent vers l’est, traversant Trets, Tourves et Brignoles, où ils massacrèrent les protestants et levèrent des troupes catholiques. Crussol laissa une garnison de cinq cents hommes à Aix (huit cents selon Peiresc), sous le commandement d’Antoine Marc, puis s’établit à Saint-Maximin pour préparer le siège de Barjols où Flassans s’était retranché. Des pourparlers de paix échouèrent.

    Décrivant ces événements à la suite de son père, César de Nostredame note : « J’escri ce que j’ay trouvé en certains commentaires de ce temps faits de bonne & sçavante main, dont je veux taire l’autheur », le récit nostradamien est en effet favorable à la cause réformée.

   Pendant que événements se déroulaient devant Barjols, l’Arlésien Jean de Quinqueran, dit Ventabren, avait levé des troupes chez lui et rassemblé des chevaux en Camargue pour venir au secours de Flassans assiégé ; il n’était déjà plus qu’à deux milles de Salon, en route vers Barjols, lorsque la nouvelle de la chute de cette ville lui parvint et lui fit rebrousser chemin. C’est ainsi que les Salonnais soupçonnés de protestantisme l’évitèrent de justesse ; mais Nostradamus n’était plus parmi eux ; il avait regagné Avignon.

   Barjols fut enlevée le 6 mars par l’armée de Crussol. Le massacre qui en résulta devint plus tard le cri de ralliement des catholiques ; Flassans, pour sa part, avait réussi à s’enfuir. A noter la présence, parmi les assaillants, du président d’Orange, Perrinet Parpaille et du baron des Adrets.

La légende des drôles de fruits !

   C'est à cette époque des guerres civiles entre les Catholiques et les Huguenots qu'il faut placer l'anecdote suivante.

   Nous avons vu que le roi Charles IX avait envoyé le Comte de Crussol en Provence afin d'obliger les Catholiques à respecter l'Edit de Tolérance qui accordait aux Réformés le libre exercice de leur religion, en dehors des grandes villes.

   Le Seigneur de Flassan, Premier Consul d'Aix avait réuni à cette occasion, quelques Catholique intransigeants. Le Comte de Crussol, qui commandait les troupes du roi lui demanda de baisser les armes. Puis, passant à Salon, il eut la curiosité de consulter Nostradamus sur l’avenir et les chances de succès de sa mission.

   Michel se méfia, car son pronostic pouvait se retourner contre lui, et le prophète aurait dit à son client « qu'il y laisserait les arbres chargés de nouveaux fruits. », d'après Guynaud (1712). La suite de l'historiette confirma de façon macabre l'étrange présage.

   Le Comte de Crussol, après avoir obligé les Catholiques armés à quitter la ville d'Aix, il alla les forcer dans Barjols, où les fugitifs s'étaient retranchés : il fera pendre aux arbres des environs un grand de catholiques armés d’Aix, ainsi que de nombreux habitants.

   C’était là les « nouveaux fruits » !

   Dans les registres notariaux de Salon se trouve un document déconcertant. C’est un acte daté du 18 mars 1562, dressé par le notaire de Michel, maître Joseph Roche.

   Le contenu révèle que Nostradamus s’apprête à partir en voyage : il ne dit pas où il va et ne sait pas même s’il reviendra. Voici l’objet de sa déclaration faite devant notaire.

   Il a écrit une phrase d’une ligne sur une feuille de parchemin, puis il a coupé en deux cette feuille, ainsi que la phrase, et en a remis la moitié au notaire. Il a de nouveau coupé en deux l’autre moitié de la feuille et de la phrase, et a confié une moitié à son frère Jehan, le procureur d’Aix, et l’autre moitié à sa femme Anne Ponsard.

   Si Michel devait ne pas revenir de son voyage, son épouse demandera à son beau-frère de prendre son quart de parchemin ; puis tous deux se rendront chez le notaire qui, en rapprochant les trois fragments de parchemin, reconstituera la feuille entière.

   Si les trois morceaux s’ajustent parfaitement, une somme en pièces d’or, dissimulée par le voyageur, sera remise à Anne Ponsard. La déclaration ne dit pas à combien la somme s’élève et comment le lieu de la cachette sera révélé. Il paraît vraisemblable que le notaire avait reçu un pli cacheté, laissé par son client avant son départ, et contenant les renseignements relatifs à une cachette, où on découvrirait une somme d’argent qui devrait être remise intégralement à sa tendre femme.

   Le notaire ne devait ouvrir ce pli secret que lorsqu’il aurait en main le parchemin reconstitué.

   Il est vrai que ceci est bien « inutilement compliqué », mais terriblement embarrassant pour son épouse, que Michel mettait à la merci de son frère, qui aurait pu détruire son quart de parchemin. Peut-être que Jehan, en qui, paraît-il, Michel avait toute confiance, avait reçu quelques instructions plus précises en cas d’accident imprévu survenu à son frère ?

   En avril, sous l’influence des Guises, le roi avait remplacé le comte de Tende dans ses fonctions par son fils Honorat de Savoie, comte de Sommerive, âgé seulement de 24 ans et ardent catholique. A Aix, le 25 avril, les catholiques avaient chassé Antoine Marc et sa garnison de la ville et permis à Flassans de revenir.

   Les troubles civils, issus des conflits religieux, avaient repris de plus belle. Les événements revêtaient une telle importance que Nostradamus en avait rédigé un petit commentaire (commentariolum) qu’il résuma, dans sa lettre du 13 mai, à l’intention de son correspondant Laurent Tubbe.

   Ce commentaire ne fut jamais publié, mais forme le fond du récit de ces événements dans l’Histoire de Provence de César.

   Revenu à Salon, Nostradamus se plongea dans la rédaction de son Almanach pour l’an 1563. Il était à le rédiger le 20 mars (1562) et il l’acheva le 7 mai. Il est imprimé en Avignon, par Pierre Roux.

   La lettre de dédicace, écrite en italien au seigneur Françoys Fabrice de Serbellon, est datée du 20 juillet 1562.

   Nous avons parlé de contrefaçons. Voici une édition apocryphe d’un almanach : Almanach pour l’an 1563. Composé par M. Michel Nostradamus docteur en Medecine, de Salon de Craux en Provence..., imprimée à Paris chez Barbe Regnault.

   Cette édition fut peut-être réalisée à Paris, en 1562, mais tout est faux dans cet almanach ; l’éditeur n’a respecté ni l’auteur, ni son texte. L'épître dédicatoire est un pastiche de la manière nostradamienne où se remarquent des emprunts à l’Excellent et Moult utile Opuscule, à l’Epître à César, voire même à l’Epitre à Henri II, une preuve de plus de l’existence, avant 1568, de cette fameuse préface au roi de France, et ceci grâce... à notre faussaire.

   IL y a eu une traduction et une adaptation anglaise de ce faux almanach pour 1563 : An Almanack for the year 1563 Composed by M. Michael...

   La situation s’était à nouveau dégradée. En effet, après le départ de Crussol pour Paris, les catholiques se plaignirent au roi et à la reine des excès de ceux qu’il avait laissés en place ; ceux-ci furent en conséquence destitués de leurs fonctions et la persécution des protestants reprit de plus belle. Au moment où Nostradamus décrivait ces événements, dans sa lettre à Jean Rosenberger, le 15 mai, les gens « soupçonnés d’être de religion chrétienne » avaient fui Salon ; lui seul était resté derrière avec sa famille.

   Au cours du mois de mai, au pied du Lubéron, le long de la Durance, les troupes de Tende et de Sommerive, du père et du fils, s’épièrent mutuellement. Pendant ce temps, le légat du pape Fabrice de Serbellon, inquiet de la chute de Lyon aux mains des protestants, fortifiait Avignon et préparait une offensive contre Orange, où la messe n’avait pas été dite depuis décembre. Perrinat Parpaille, de son côté, préparait pour les réformés l’invasion du Comtat Venaissin ; après avoir tenté sans succès de prendre Châteauneuf-du-Pape, dont il avait espéré faire un tremplin contre Avignon, il obtint du parlement qu’il présidait, en mai, la permission de vendre à Lyon les objets de culte pris aux églises et d’y acheter des armes. Mais, au retour sur le Rhône, ses bateaux furent interceptés près de Bourg-Saint-Andéol ; fait prisonnier, il fut incarcéré au château de Mondragron, puis à Caumon, où il fut remis aux agents de Serbellon.

   Le 7 mai, alors que Nostradamus vient d'achever son Almanach pour 1563.

   Ce maintenant un moment crucial de la guerre en Provence cet été-là. Flassans reprit son consulat à Aix et les catholiques firent ensuite porter tous leurs efforts contre Sisteron. Sommerive fit le siège de cette forteresse naturelle durant le reste de l’été, lentement, systématiquement, des renforts lui furent dépêchés de partout. Ceci eut pour effet de dégarnir les villes de l’arrière-pays ; la stratégie protestante, animée par le fameux baron des Adrets, consista dès lors à porter la guerre aux portes d’Avignon, pour faire lâcher pris à ceux qui assiégeaient Sisteron.

   Le 6 juin 1562, sous les murs de Limoux, un jeune capitaine catholique s’élance le premier sur l’échelle à l’assaut de la muraille, mais hélas, « une mosquetade luy traverse les deux flancs. » La Popelinière, qui fut témoin du fait, explique que l’ambitieux capitaine, insatisfait de ses exploits antérieurs, avait fait le pèlerinage de Salon-de-Crau pour connaître son avenir. Nostradamus lui avait prédit que ses honneurs et ses charges s’accroîtraient, mais qu’il devait s’en montrer digne ; d’où la témérité dont il fit preuve sur le champ de bataille. Voilà ce qu’on gagne, de conclure le chroniqueur, à « suivre les presages des Astrologues & necromentiens veu que Dieu seul s’est réservé la prescience de l’avenir. » Mais la responsabilité de Nostradamus, au regard de cet événement tragique, est exagérée ; l’écrivain réformé dénonce, au-delà de l’astrologue, les superstitions papistes. Ce n’était la faute de personne si un jeune homme, courageux ou téméraire, était mort au champ d’honneur ; même qu’en admonestant son client « qu’il se devoit se monstrer par quelque dessein & effort extraordinaire digne du grade à luy deferé », Nostradamus ne lui avait recommandé rien que de louable. Mais le récit élargit notre connaissance des milieux d’où provenaient ses clients et s’ajoute aux autres témoignages de la réputation de « Monsieur de Nostredame Astrologue fameux »

   Le 20 juillet 1562, en pleine guerre de religion en Provence, au moment où le légat organisait la résistance du Comtat Venaissin contre les incursions du baron des Adrets, Nostradamus, dans une lettre élégante rédigée en italien, avait dédié son Almanach pour l’an 1563 au cousin du pape et gouverneur militaire d’Avignon, Fabrice de Serbellon ; c’était épouser la cause du parti catholique et se mettre sous la protection du plus puissant seigneur de la région. Dans cette lettre dédicatoire, Nostradamus fait l’éloge de l’astrologie.

   Orange fut reprise, et à la fin juillet, toute la région environnante était soumise au pillage.

   La lettre de François Bérard arriva à Salon le 17 août, et le 18, Nostradamus entrepris une suite de neuf veilles consacrées à l’invocation de son génie familier. Le 27, il rédigeait sa réponse : c’est la lettre XLI. Le contenu en était compromettant, trop pour être confié à un courrier ; Nostradamus la porta lui-même à Avignon. Peut-être y porta-t-il en même temps le manuscrit de son almanach pour 1563, car Lyon étant aux mains de réformés, il dut prendre un éditeur avignonnais ; ce fut Pierre Roux, qui avait peut-être édité les premières Centuries en 1555 et 1556, mais qui avait aussi édité le pamphlet d’Hercules le François en 1557 et celui de Laurens Videl en 1558 ; il fallait bien se plier aux circonstances.

   Une autre opposition à Nostradamus, sous la forme d’une satire, émane en 1562 du milieu réformé de Genève. Elle est signée d’un certain Conrad Badius. Un passage central de son pamphlet est révélé par Du Verdier :

J’oublioy de dire en vn mot
Qu’il rime comme poix en pot :
Mais pour vn diseur de matines
Il couppe mal ses feminines.
Ses vers sont faicts à estriuière
Fort courts deuant et longs derriere,
Et sont naiz soubs tel horizon
Qu’il n’y a ny sens ny raison :
Tellement que ce docte Homere
Semble estre fils de sotte mere
Qui iadis rimoit en dormant,
Ou plustost dormoit en rimant.

   Celui qui est visé, par-delà Nostradamus, comme dans La déclinaison des papes, semble être Ronsard, qui en 1560 avait récupéré le prophète pour la cause catholique.

   Badius, semble-t-il, fait d’abord un séjour à Paris, puisque son dernier pamphlet, Les Vertus de nostre maistre Nostradamus, dont aucun exemplaire n’a été retrouvé à ce jour, porterait l’adresse, d’après Renouard : « A Paris, par l’auteur même. »

   La date de publication permet de penser que ce texte appartient à la campagne de libelles protestants qui accompagnent la prise d’armes huguenote; sans doute publié à Orléans, ce texte serait peut-être à ranger à côté des libelles composés contre Ronsard, libelles qui s’en prenaient notamment aux déclarations du poète vendômois saluant le prophète national. Auteur et imprimeur spécialisé dans la polémique anti-papiste, Badius aurait donc rangé Nostradamus, au moment de la première guerre civile, du côté des ennemis de la Réforme et du parti protestant.

   L’auteur s’est retiré à Genève vers 1549 pour se soustraire aux persécutions qu’on commençait à exercer contre les protestants.

   Quand Nostradamus quitta-t-il Salon pour se rendre à Avignon ? Les succès protestants autour de la ville des papes dans les jours qui suivirent la rédaction de sa lettre et l’incursion à Saint-Rémy le 2 septembre rendaient les routes peu sûres. le conseil municipal de Salon décida même l’envoi, le 6 septembre, de quatre hommes à cheval pour surveiller les rives de la Durance et s’assurer des intentions des huguenots. Le mardi 8 septembre cependant, la nouvelle de la prise de Sisteron atteignit Avignon à 10 heures du matin. Le même soir, on y célébra l’événement en faisant donner de l’artillerie et en allumant des feux de joie. On annonça aussi à Perrinet Parpaille, dont le procès était terminé depuis un temps, qu’il allait mourir, et le lendemain, mercredi 9 septembre, après qu’il fut rentré dans le giron de l’Eglise, il eut la tête tranchée, on exposa son corps sur la place publique et on rasa sa maison. Or César de Nostredame, bien des années plus tard, affirma avoir vu lui-même le cadavre de Parpaille. Il est donc probable que Nostradamus décida de partir pour Avignon avec son fils, le 9 ou le 10 septembre, une fois certain de la sécurité des routes.

 

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